Du 19 Mai au 22 Juin 2010

Programme en PDF à télécharger




Grille Horaire














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EVENEMENTS

ODYSSÉE 2010

Dimanche 30 Mai 22h00
Église de la Madeleine Martigues
Projection Gratuite en plein air

O’ Brother
Joel et Ethan Coen
USA/France, 2000, 1h40
Avec : George Clooney, John Turturro
Dans une Amérique antique (les années 30 !), un Deep South colorié comme un vieil album, les frères Coen ressuscitent l'Odyssée, d'Homère, en version BD et musicale.




Mardi 1er Juin 20h30
Cinéma Jean Renoir
En présence de
Lionel Daudet


Tarif : 4 euros


Ecumeurs de ciels
Yannick Michelat
France, 2009
C'est un petit bout de France situé aux antipodes, entre les Cinquantièmes hurlants et les Quarantièmes rugissants. Kerguelen. Un nom longtemps assimilé aux explorations des grands navigateurs. Mais en 1975, l 'archipel perdu a fait son entrée dans l'histoire de l'alpinisme avec la première ascension de son sommet : le Mont Ross. Fin 2006, l 'expédition TelRoss composée d'alpinistes français sous la houlette de Lionel Daudet, part tenter une directe dans la face Est du Ross ainsi que la traversée intégrale de sa longue et difficile arête jamais foulée.



L'aventure se mêlant à la découverte d'un territoire sauvage unique, TelRoss est aussi une expédition scientifique qui a permis à Emmanuel Cauchy, alias “Doc Vertical” d'effectuer les premiers tests de télémédecine dans les terres australes.




L'Odyssée des Arrivants
2, 5, 6, 8 juin
Documentaire sur le Centre D'accueil des Familles Demandeuses d'Asile. Intense, émouvant, unique. Une vraie tranche de vie sur ces hommes et femmes qui au quotidien, accueillent ces "Arrivants" au jour le jour.




Les Arrivants
Claudine Bories, Patrice Chagnard
France, 2010, 1h53
Chaque jour des familles venues du Sri Lanka, de Mongolie, d'Erythrée et d'ailleurs demandent l'asile en France. Face à elles, du personnel administratif pas toujours armé pour répondre à leurs détresses et leurs besoins. Le documentaire de Claudine Bories et Patrice Chagnard est un incroyable moment de vérité, d'humanité, un magnifique morceau de cinéma aussi, qui donne une dignité à celui qui filme en préservant celle des hommes, des femmes qu'il saisit. Poignant, vivant et drôle aussi parfois tant les situations que ce film expose gravissent des sommets d'absurdité. Les Arrivants, ni donneurs de leçons ni activateurs de rejet, mais lucides et probes, sont une réussite qui tient du pari impossible.





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Atelier ODYSSEE

La Compagnie d'Avril propose des ateliers photographiques sur le thème
"AILLEURS COMMENCE ICI, UN VOYAGE DANS MA VILLE",
animés par la photographe et réalisatrice martégale
Elise TAMISIER

pour plus d'infos, cliquez ici:


Les ateliers auront lieu les 26 et 27 mai à Martigues, dans le cadre de l'Odyssée de Martigues. Ils sont gratuits et ouverts à tous. N'hésitez pas à vous inscrire en nous contactant à contact@compagnie-avril.com ou au 06 70 19 27 72.


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Jeudi 17 Juin 20h00

SOIRÉE ENVIRONNEMENT
En présence de DAVID BOUTTIN, réalisateur
STEPHANE LOPEZ,
scénario et musique
ainsi que les intervenants du film
En partenariat avec la Librairie l'Alinéa




Réalisateur : David Bouttin Scénario : David Bouttin & Stéphane Lopez Musique : Stéphane Lopez

Dans le Sud de la France, en Provence, au milieu des oliviers et du chant de cigales, la zone de Fos-sur-Mer et de l'Etang de Berre est considérée comme une des plus grandes zone industrielle d'Europe. Entre parcs naturels et sites Seveso, entre mer Méditerranée et pollution, ce territoire s'est façonné une double identité.
Pourtant, ce paradoxe n’a rien de singulier, il est simplement à l’image de notre monde et de notre humanité. « L’Homme habite technologiquement la Nature et naturellement la technologie » met en évidence le philosophe Michel Puech. Et cette zone en est un exemple parfait.
Car, au-delà de nous repousser, ce territoire nous questionne sur notre capacité à choisir entre la sauvegarde de la planète et notre confort quotidien.
En regardant vivre ces populations au cœur même de notre paradoxe, et plutôt que de les critiquer, de les ignorer ou de les plaindre, on peut simplement se demander si nous sommes tous capables, aujourd’hui, de vivre au milieu de cette technique ? Les Hommes n’ont jamais vécu aussi confortablement et pourtant ils ont mauvaise conscience face à la technologie qui leur apporte ce confort. Il la rejette et il la nie.
En s’intéressant à cette zone si paradoxale, de son état des lieux géographique et historique en passant par une analyse économique, sociale et sanitaire, ce film nous renvoie à notre évolution sur la planète.
Seriez-vous prêts à abandonner votre voiture, votre chauffage, vos médicaments, votre réfrigérateur, pour sauver la planète ?
Si vous deviez choisir entre votre confort et la survie de l’Homme sur la Terre, quelle serait votre décision ?



"Une seconde nature" est un surprenant documentaire sur l’Etang de Berre et ses habitants. David Bouttin a choisi d’aborder le paradoxe qu’il y a à habiter sur les rives de l’Etang de Berre et le long du Golfe de Fos. Région sur-industrialisée qui voisine avec une douceur de vivre séculaire. Ce contraste, ce sont ces cheminées de Lavéra, un des seuls industriels à avoir permis à la production de tourner face à la guinguette de Dora Manticello. Ce sont également ces rives de l’Etang aux décors idylliques flirtant avec les pipelines de Total ou encore une plage paradisiaque avec vue sur une centrale électrique.

Deux ans de réflexion et de travail, 35heures de films, des dizaines d'interviews… et un documentaire à couper le souffle. Pour cette réalisation 100% martégale, David Bouttin, réalisateur pour France3 et Stéphane Lopez, musicien et créateur de Kanjar'Oc n'ont pas fait dans la facilité. Nos deux Martégaux ont choisi d'aborder le difficile paradoxe qu'il y a à habiter sur les rives de l'étang de Berre et le long du Golfe de Fos. Un film réalisé "avec le coeur" plus qu'avec une caméra par ces deux enfants de Martigues.



"Ce que nous voulions, c'est parler de cette région d'une façon différente, explique David Bouttin. Alors, nous avons choisi ce paradoxe, ces images étonnantes d'une région partagée entre son industrie et sa douceur de vivre". Ce contraste, ce sont ces cheminées d'Ineos, à Lavéra, un des seuls industriels à avoir osé ouvrir ses portes en toute transparence à David et Stéphane face à la guinguette de Dora Manticello. Ce sont également ces rives de l'étang de Berre aux décors idylliques flirtant avec les pipelines de Total ou encore cette plage de Ponteau paradisiaque, avec vue sur les cheminées d'EDF.

Ou ce miroir aux oiseaux défiguré par le passage soudain d'un pétrolier. Ces images étonnantes, offertes par l'équipe ayant réalisé ce documentaire, ont pour finalité "de montrer que l'humanité est tournée à la fois vers la nature et la technologie", poursuit David Bouttin. Ce dernier nous met toutefois en garde: "Si l'on veut sauver la planète, il va falloir réfléchir autrement. La technologue fait partie intégrante de l'homme et la zone Fos-étang de Berre est un formidable laboratoire-test. La nature y est belle mais l'industrie y est surreprésentée". À ce titre, chaque intervenant apporte un témoignage à forte valeur ajoutée au reportage avec des opinions convergentes: l'industrie est indispensable tout comme l'est la nature.



Séance suivie d’un pot et d’un concert

"Esté"
Blues Phocéen
Christophe ISSELEE: Guitares,B
asse, Voix
Steph LOPEZ: Voix et Babioles


Entrée 7 Euros (film, débat, concert)



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EVENEMENT

PATRIMOINE
Du 16 au 29 Juin
Version inédite restaurée
Haute définition



Michael Powell, Emeric Pressburger
USA, 1949 Version restaurée 2010, 2h13
Avec : Anton Walbrook, Moira Shearer,
Marius Goring

L'un des plus grands films du cinéma anglais, Les Chaussons rouges de Michael Powell et Emeric Pressburger, ressort aujourd'hui dans une magnifique copie restaurée numériquement. L'occasion de revenir sur la gestation de ce chef d'oeuvre et de parler un peu du ravalement de façade salvateur dont il a été l'objet.



Dire que Les Chaussons rouges a marqué l'histoire du cinéma relève de l'euphémisme. Paralysés par ses dépassements de budget, l'extrémisme et la noirceur romantique de son discours (un grand artiste est consumé par son art), ainsi que par les folles expérimentations de sa forme, les investisseurs du film de Michael Powell et Emeric Pressburger, estimant qu'un tel spectacle était irrémédiablement destiné à un échec public, firent tout pour saboter sa sortie anglaise au mois de septembre 1948. Sans soirée de première, sans aucune affiche ni publicité pour le soutenir, le film fut programmé dans une seule salle londonienne, qui plus est lors de séances nocturnes. C'est le succès fracassant du film aux Etats-Unis qui entraînera sa reconsidération et sa sortie dans les salles du reste du monde, assurant du coup au film une postérité jamais démentie. Ce n'est donc pas un hasard si ce sont des cinéastes américains de la trempe de Martin Scorsese, Brian De Palma, Steven Spielberg ou Francis Ford Coppola qui ont largement contribué à cette postérité. Tous traumatisés durant leur jeunesse par la splendeur vénéneuse du chef d'oeuvre de Powell et Pressburger, ils se sont transformés en authentiques VRP du film. Le réalisateur de Casino n'hésite pas à déclarer que c'est, pour lui, « le plus beau film en technicolor » tandis que De Palma, qui avoue s'être inspiré de la scène où Lermontov assiste au spectacle depuis sa loge pour la scène de l'audition dans son Phantom of the Paradise, confie : « Les Chaussons rouges est pour moi le film parfait, je peux me le repasser image par image dans ma tête et c'est plutôt rare. Tout fonctionne à merveille, c'est très novateur, très émouvant. C'est le plus grand film que je connaisse sur la création artistique. C'est pour cela qu'il nous a touchés à ce point, le ballet est une métaphore de toutes les oeuvres artistiques. »



17 minutes sur une autre planète
En plus des deux auteurs/réalisateurs et, ne l'oublions pas, du grand directeur de la photographie Jack Cardiff, qui a contribué pour beaucoup à la magnificence visuelle du film, il y a un quatrième homme qui s'affirme comme l'un des principaux responsables de la réussite des Chaussons rouges : Hein Hekcroth. Ce chef costumier allemand, déjà à l'oeuvre sur deux autres films du tandem Powell/Pressburger, Une question de vie ou de mort et Le Narcisse noir, en plus de créer les costumes du film, a lui aussi remplacé au dernier moment le décorateur Alfred Junge. Double emploi mais ô combien justifié à l'écran, notamment lors de la mythique séquence du ballet, véritable tour de force visuel de 17 minutes pour lequel Heckroth, faisant plus office de directeur artistique que de décorateur, a dû adapter le conte original d'Andersen qui a inspiré le film et lui donner une existence picturale, notamment en réalisant plus de 120 peintures préparatoires (il était peintre de formation) ainsi qu'un story-board animé (sorte d'ancêtre des animatiques) de toute la scène, qui sera d'une grande aide pour le chef-opérateur.



Fuyant comme la peste toute notion de théâtre filmé, cette longue et belle séquence, qui nécessitera à elle seule six semaines de tournage, utilise tous les artifices cinématographiques à sa disposition : les effets spéciaux visuels permettent d'incruster les personnages dans des paysages oniriques (l'orchestre se transforme ainsi en un océan déchaîné) ou de les faire changer de taille, le montage autorise les changements d'arrière-fonds les plus rapides et la stop-motion confère aux fameux chaussons du titre une vie propre. Bref, défiant les lois de la logique et de la représentation théâtrale, la scène du ballet fait basculer le film dans une sorte de poésie fantastique intense et immersive, qui innervera par la suite le reste du métrage. Il fallait au moins ça pour prouver au spectateur combien les artistes qu'on lui montrait étaient des êtres ayant accès à un monde unique et quasi-surnaturel. Un monde qui valait bien qu'on lui sacrifie tout le reste.
Cette restauration numérique permet désormais de redécouvrir le chef d'oeuvre de Powell et Pressburger dans toute sa beauté originelle.
Arnaud BORDAS
(Exessif)

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BONUS du MOIS

LA RECREATION d'Abbas Kiarostami
1972, 11mns





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BLAC

Le Collectif national de l'action culturelle
cinématographique et audiovisuelle (Blac)

s'est constitué en janvier 2008, à l'occasion de la forte mobilisation qui a suivi les annonces de très fortes baisses du soutien de l'État en faveur de l'action culturelle cinématographique sur l'ensemble du territoire.
Des cinéastes, des producteurs, des distributeurs, des exploitants, des techniciens, des enseignants, des responsables de festivals, des ciné clubs, des associations de salles, des organisations d'éducation artistique, des critiques…, soit près de 380 structures nationales, régionales, départementales e t locales, et de très nombreux acteurs de terrain, se faisaient l'écho des inquiétudes de très nombreux professionnels du secteur quant aux crédits alloués à la diffusion et à l'action culturelle en 2008. Pour la première fois une mobilisation solidaire, représentative de tout le maillage du territoire qui se trouvait en danger, permettait d'interpeller l'État sur le sens de l'ensemble de son action et de ses responsabilités dans le domaine de l'action culturelle cinématographique, au-delà des clivages et du corporatisme. Depuis sa création, le collectif a mené de multiples actions d'interventions et d'interpellations et, notamment, organise les États Généraux de l'action culturelle cinématographique et audiovisuelle dont la première édition s'est déroulée en janvier 2009. Le Blac s'est imposé comme un interlocuteur avec lequel compter auprès des pouvoirs publics. Ainsi, depuis, ses représentants ont-ils à plusieurs reprises alerté et interpellé ces derniers, obtenant la tenue régulière de réunions de travail et de concertation avec les interlocuteurs du ministère de la Culture, du CNC ou encore du ministère de l'Éducation nationale. Le Blac a également engagé un dialogue avec les Collectivités territoriales extrêmement fragilisées par les réformes et les baisses de crédits qui touchent en priorité la culture et notamment le cinéma. Le collectif repose sur le volontariat et n'a pas de moyens financiers autonomes. Les membres du Blac souscrivent au collectif individuellement ou au nom de leur structure.

Site du Collectif:

BLAC


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