PROGRAMME du 11 MARS au 14 AVRIL 2009







Programme Imprimable



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Grille Horaires





En mars, giboulées d’Icônes...

Dans l’Église de rite chrétien oriental, une icône est une peinture religieuse sur bois. En Informatique, une icône est un Symbole graphique affiché à l’écran et associé à un objet (ou à une fonction) auquel il permet d’accéder lorsqu’il est sélectionné par un dispositif de pointage
En linguistique, une icône est un signe ayant un rapport de ressemblance avec la réalité à laquelle il renvoie. Au Cinéma, une Icône est une célébrité ayant acquis un niveau de popularité qui provoque un mouvement spontané d’adhésion souvent indépendante du personnage que l’acteur ou l’actrice incarne.

Depuis ses origines le cinéma n’a de cesse de convoquer des icones afin de figurer des êtres souvent simple mais qui par leurs actes vont être propulsés et agir dans des vies frôlant l’exceptionnel. Ainsi, par une vaste opération de cannibalisme culturel, le spectateur se nourrit de son propre désir de vivre une expérience par procuration, virtuellement incarné par une chair qu’il a lui-même contribué à faire exister en payant sa place.
Jean Renoir, dont c’est le trentième anniversaire de la disparition, utilisait abondamment les icônes, on pourrait citer : Anna Magnani, Pierre Fresnay, Eric von Stroheim, Jean Gabin, Michel Simon, Louis Jouvet…

Au Cinéma Jean Renoir, ce mois –ci, ce sera Sophia Loren, Marcello Mastroiani, Mickey Rourke, Clint Eastwood, Brad Pitt, Sean Penn, Gerard Depardieu, Paul Newman, Boris Karloff, et ce, pour une somme modique au regard du degré de plaisir procuré par l’identification à de telles figures.


Les corps changes, les icônes demeurent…



On peut aussi refuser de se laisser vampiriser et préférer avoir sa tête à soi pour se faire une idée sur le monde. On ira donc regarder plus avant dans le programme et choisir dans les différentes thématiques proposée ce mois-ci (la famille, l’immigration, la rencontre avec un grand cinéaste : Paul Carpita, la comédie musicale, la culpabilité venin de la guerre, …) des films sur lesquels on a envie de faire épanouir sa réflexion, sa nostalgie, son adhésion, ou ses doutes…
On pourra aussi Voir et Parler dans une soirée « Ciné-Débat Citoyen » consacré à la laïcité mais aussi dans pas moins de neuf soirées et après midi dont trois jours consacrés aux Regards portés par les Femmes sur la famille… (Voir plus bas)

L’équipe du Renoir remercie ses spectateurs, et particulièrement les 250 participants et les
partenaires de la soirée du 12 février ainsi que ceux de la soirée …. Che Guevara… Personnage? Acteur? Icône ?

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Vendredi 13 Mars 20h30
Soirée Paul Carpita
En partenariat avec
La Ville de Martigues, Société Copsi et la librairie l’Alinea


En présence de
Paul CARPITA et
Paul LOMBARD, Maire de Martigues.

Intervenants :
Jean Paul Aubert Cinéaste et enseignant à Paris VIII,
Claude Martino, journaliste et écrivain,
Société Copsi, éditeur du DVD.


A l’occasion de la sortie du DVD
Des lapins dans la tête...





Rencontre à Varsovie
France, 1957, 1h15
Avec : Jacques Brenan, Denise Landry…




Un étudiant arrive de province tenter sa chance à Paris. Un hasard lui procure la possibilité d’obtenir quelques piges dans un journal à sensation. Encore faut-il trouver un sujet d’article qui convienne au rédacteur en chef. Celui-ci fait accepter son idée à l’étudiant : il deviendra un des hôtes du prochain Festival de la Jeunesse et il révélera à un million de lecteurs, les mystères de Varsovie et les secrets du rideau de fer.
Voilà une véritable caméra stylo dont l’emploi était d’autant plus difficile que Carpita et sa petite équipe ne voulaient pas enregistrer un reportage, mais raconter une histoire. Joris Ivens, qui connaît et aime le film, en a dit : « Le style documentariste et le jeu direct de l’équipe de jeunes acteurs confèrent à Rencontre à Varsovie la valeur d’un véritable document humain »
Georges Sadoul (1957)


Fils de docker, Paul Carpita est depuis son enfance mêlé à la lutte de la classe ouvrière. Sous l'Occupation, il fait ses débuts de cinéaste avec une petite caméra. A la Libération, il crée la société Cinépax, dont le but est de produire des actualités à l'écart de la censure. Tournés en 16 mm, les films sont projetés sur les places publiques, à l'insu de la police. En 1953, Paul Carpita entreprend un long métrage militant, Le Rendez-vous des quais, évocation des manifestations et des grèves de 1950 contre la guerre d'Indochine qui se déroulent dans le port de Marseille. Le film est interdit, sous prétexte qu'il représente une " menace pour l'ordre public ". C'est en 1990 que le public découvre ce film chaleureux , la censure une fois levée et grâce à une copie restaurée. Son style peu académique annonce la Nouvelle Vague…

Rendez-vous des Quais (Extrait) :





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Mardi 17 Mars 18h00

En marge de l’Exposition
MIRO, LA METAPHORE DE L'OBJET
au Musée ZIEM et en partenariat avec
l’Association pour l’Animation du Musée de Martigues




Le Labyrinthe de Pan
Guillermo Del Toro
Espagne, USA, 2006, 1h52
Avec : Sergi Lopez, Ivana Baquero…
Interdit aux mois de 12 ans



Espagne, 1944. Fin de la guerre. Carmen, récemment remariée, s'installe avec sa fille Ofélia chez son nouvel époux, le très autoritaire Vidal, capitaine de l'armée franquiste.
Alors que la jeune fille se fait difficilement à sa nouvelle vie, elle découvre près de la grande maison familiale un mystérieux labyrinthe.
Le récit du Labyrinthe de Pan se déroule donc sur deux niveaux : celui, réaliste, de la violence de l’Histoire et celui, fantastique, de la quête initiatique d’Ofelia, sorte d’Alice au pays des merveilles, rencontrant d’extraordinaires créatures. Le montage alterne les deux niveaux de récit, chacun nourrissant l’autre d’un suspense et d’une tension qui jouent avec l’attente d’un spectateur intrigué par le mélange et l’apparente imbrication des genres. Mais au-delà de la sensation, il y a les questions que l’on se pose durant la projection. Qu’estce qui lie ce monde de conte de fées nourri de surréalisme, de peinture symboliste ou de toiles de Goya, avec la brutale réalité de la guerre d’Espagne ? Quel rapport entre cet univers fantastique et le portrait de ce monstre si humain qu’est le Capitaine Vidal ? En imposant, l’air de rien, une réflexion au spectateur, Guillermo del Toro interroge ce qui, aujourd’hui, dans le cinéma de divertissement, modifie le statut même de l’imaginaire. L’élégance du film de Guillermo del Toro ne réside pas seulement dans son refus d’accorder une toute-puissance à la fantaisie pure. Elle réside dans l’inspiration dont témoigne la beauté plastique du film et dans l’invention sidérante qu’expriment les silhouettes formidables et effrayantes qui le peuplent. Jean-François Rauger









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Les 20, 21, 22 Mars 2009

Regard de Femmes

Rencontres autour de la place de la femme au sein de la famille

En partenariat avec la Ville de Martigues, l’Association pour l’Animation des Maisons de Quartier, la librairie l’Alinea, AFLAM, Lycée Lurçat

3 jours, 6 films, débats et intervenants…

Chaque projection sera suivie d’un débat en présence d’invités et d’intervenants.


La première édition du Festival REGARD DE FEMMES a connu l’an dernier un vif succès auprès de tous les publics. Après l’implication de la femme dans la société montrée en 2008, cette année, le comité, en partenariat avec le cinéma Jean Renoir souligne la place de la Femme au sein de la famille. Les cinéastes nous invitent à découvrir la Femme qui s’adapte aux multiples situations d’une société en pleine mutation. D’autre part, le comité innove et offre une place aux jeunes de l’option Cinéma-Audiovisuel du lycée Jean Lurçat en leur proposant « une carte blanche » sur la thématique. Enfin, les débats animés par des spécialistes à la suite des projections permettront de répondre à tous nos questionnements.
Le Comité Inter Quartiers de sélection des films

Moments privilégiés…
REGARDS DE FEMMES est désormais un rendez-vous important du cinéma Jean Renoir à Martigues. Initiée par un groupe de femmes sous l’impulsion de la maison de quartier de Paradis Saint Roch, cette rencontre autour de films d’auteur veut être un moment de partage et de réflexion autour de la question féminine. L’initiative traduit une vraie volonté de mieux appréhender les mutations de nos sociétés contemporaines et du rôle singulier des femmes, de leurs rapports au monde, aux hommes, à la nature… Les films choisis pour cette édition marquent tous dans leur grande diversité le souci des réalisateurs de sonder la part d’humanité qui se cache derrière chacun d’entre nous, l’universel n’est pas loin !
Florian Salazar-Martin Adjoint à la Culture


vendredi 20 mars


Samedi 21 Mars


Dimanche 22 Mars

(cliquer sur les documents)



1 film 4 euros, Pass 5 films 16 euros.
Réservation des Pass dans les Maisons de Quartiers et
au Cinéma Jean Renoir à partir du 11 mars


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Mercredi 1er avril


Cinéma & Débat Citoyen
Rencontre autour de la laïcité


Soirées thématique,
en partenariat avec le Cinéma Jean Renoir,
la Médiathèque Louis Aragon et
la librairie L’Alinéa.

Apéro dînatoire entre film et débat, participation aux frais de 3 €
18h30

Débat citoyen sur la laïcité
animé par Vladimir Biaggi,
avec Benoît Spinosa
philosophe
Claude Gueydan
maître de conférence en droit à l’université d’Aix en Provence
Être laïque passe parfois pour ringard et archaïque ! Le retour en force du religieux, sous des formes brutales et politisées, a favorisé de nouvelles offensives contre le principe de laïcité et contre l’idéal laïque : on parle alors volontiers « d’intégrisme laïque » et on met en cause l’esprit même de la laïcité au nom d’une « laïcité positive » qui constituerait un idéal plus « moderne » ! La rencontre interrogera la notion même de laïcité pour en rappeler le sens et pour montrer les valeurs qu’elle entend promouvoir : la liberté de conscience, l’égale dignité des hommes et de leurs croyances (ou de leur absence de croyance), la distinction salutaire de l’espace privé et de l’espace public.

20h00
Apéro dînatoire

21h00

Jesus Camp
Heidi Ewing et Rachel Grady

USA, 2007, 1h25



Les familles que vous verrez dans le film représentent une force électorale influente, qui fait de plus en plus entendre sa voix dans la vie culturelle et politique américaine. Elles préparent non seulement le retour de Jésus, mais elles s’apprêtent également “à reprendre le pouvoir en Amérique au nom du Christ”, entraînant avec elles leurs enfants…
Le “Jesus Camp” est un camp de vacances que les enfants, très jeunes pour certains, vivent comme une récompense, tout est voué à modeler les esprits. Musique, images, jouets, tout est utilisé, instrumentalisé, détourné pour servir LA cause. Le message est sans équivoque, extrémiste, politique. Bush est adoré (notamment dans une scène hallucinante où est adulée une statue en carton de président), les juges favorables à l’IVG sont honnis. Les bambins prennent pour eux les “millions de cadavres” causés par l’avortement, sombrent dans des transes impressionnantes, pleurent, et huent les ennemis du mouvement comme un troupeau docile. Les évangélistes l’ont bien compris : la génération qu’ils forment sera au pouvoir demain, le crâne bourré d’idées régressives, extrémistes, violentes et sectaires. 
Brillamment mené, ‘Jesus Camp’ fait partie de ces documentaires qui vous laissent un sale arrière-goût. On a beaucoup appris, mais rien de très rassurant…






Une bibliographie thématique établie par la médiathèque Louis Aragon et la librairie L’Alinéa est à votre disposition dans les lieux partenaires.



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Jeudi 2 Avril 20h30

Soirée CHILI

En préambule à la journée de découverte et
de solidarité avec le peuple Mapuche.
En partenariat avec la Direction Culturelle de la Ville de Martigues et l’Association France Amérique Latine.



Mon ami Machuca

Andres Wood Chili, Espagne, France, 2005, 2h00
Avec : Matias Quer, Manuela Martinelli…

Andrés Wood avait huit ans en 1973. Mon Ami Machuca est ainsi la première oeuvre de fiction réalisée par un cinéaste de cette génération sur cette période dramatique de l’histoire chilienne. Andrés Wood apporte en effet un regard nouveau : le regard de ceux qui étaient enfants en septembre 1973 et qui ont subi de plein fouet la violence du coup d’Etat du Général Pinochet. Le réalisateur s’est attaché à la reconstitution très juste des années 70 en apportant notamment un soin tout particulier à la musique et au travail sur la lumière. Pour raconter l’Histoire vue à hauteur d’enfant, il s’est inspiré de ses propres souvenirs : ceux du coup d’Etat, de la tension sociale et politique qui régnait à l’époque, mais également des «expériences éducatives» de mixité sociale qu’il a lui-même connues grâce à un prêtre libéral qui servira de modèle au personnage du père Mac Enroe

"Personne n'a jamais abordé sous cet angle la fin de la démocratie au Chili. Ce sont ici les enfants qui regardent. Ils ne jugent pas, ils ne donnent pas leur opinion. Ils sont simplement témoins des faits. Et cela confère au récit une grande authenticité. Il s'agit d'êtres humains, qui ont leurs grandeurs et leurs faiblesses."

LE COUP D'ETAT, CHILI 1973
par Ken Loach







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Samedi 4 Avril 14h30

Printemps de la Danse 2009.
En partenariat avec le Conservatoire de danse Henri Sauget
La danse Jazz dans les comédies musicales.

Conférence de Babeth ANGELVIN
Chargée de mission de la DMDTS
Ministère de la Culture pour les travaux du Diplôme d’Etat de professeur de danse.



WEST SIDE STORY

Robert Wise, Jerome Robbins Musique : Leonard Bernstein USA, 1962, copie neuve 2007, 2h31 Avec : Nathalie Wood, Richard Beymer… Le film a obtenu 10 Oscars.

Après l'ouverture la plus fulgurante de l'histoire du musical (guerre des gangs chorégraphiée par Jerome Robbins dans les rues de New York), le film adapte Roméo et Juliette dans une Amérique contemporaine, celle de la jeunesse délinquante, où le clan des Jets se trouve
menacé dans son territoire par celui des Sharks portoricains.
« L'équilibre du film est parfait ; son intensité, inaltérable. Pas un duo trop bonbon qui ne soit immédiatement relevé par un rythme d'enfer, une symphonie violoneuse qu'un ballet jazzy ne vienne bousculer. America ! demeure l'un des numéros les plus emballants depuis l'invention de la comédie musicale. Les dialogues sur la condition des loubards et des immigrés sont aussi drôles que politiquement incorrects. L'ensemble de la troupe rivalise de talent survitaminé. Même l'inconsistance de Richard Beymer peut passer pour un bienfait : elle laisse tout loisir de n'avoir d'yeux que pour Natalie Wood. A la fin, bouleversante, on est à genoux devant ce monument indéboulonnable. » Guillemette Odicino

I FEEL PRETTY




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Jeudi 9 Avril à 18h30

Un soir d’été, un étranger
En présence du réalisateur : Olivier Bertrand
(correspondant du Journal Libération à Lyon)
et d'un intervenant de la CIMADE

Débat Autour de l’Immigration Clandestine

En partenariat avec Ensemble Citoyens
et
le Reseau Education Sans Frontière

Un soir d’été, un étranger
Olivier Bertrand
France, 2007, 46 mn





Dix ans plus tôt, des habitants d'un village d'Île-de-France avaient caché un immigré clandestin marocain dans leurs greniers. Dix ans plus tard, je reviens dans ce village, pour essayer de comprendre pourquoi ils ont ouvert leurs portes. Qu'est-ce qui fait que l'on entre en résistance ? Le film d’Olivier Bertrand présente sobrement l’histoire de Miloud, clandestin qui traversa l’Europe sous un camion, il y a une dizaine d’années. Son aventure fut l’occasion d’un article: c’est Olivier Bertrand qui couvrit l’affaire pour le journal Libération.

Un homme étranger en fuite était apparu au fond de leur jardin, celui-ci leur a dit quelques mots qu’ils n’ont pas compris, ils ont répondu mais l’homme s’est sauvé. Sans réfléchir, ils lui ont couru après, lui ont donné à manger, l’ont hébergé… Mais voilà, « sans réfléchir », ils étaient devenus hors la loi.
Que faire, comment faire, à qui s’adresser, à qui faire confiance… pour cette famille puis petit à petit pour quelques voisins mis dans la confidence, pas question de remettre dans la rue cet homme sans papiers comme l’exigerait la loi !
Cette histoire s’est passée 10 ans plus tôt, dans une petite bourgade agréable d’Ile de France, les souvenirs remontent… On n’est pas prêt d’oublier ces familles généreuses, accueillantes, drôles, qui n’en reviennent toujours pas de cette situation bizarre dans laquelle ils se sont fourrés sans réfléchir, mais qu’ils ne regrettent pas.
C’est cette histoire qui est comptée là, petite histoire modeste, sans prétention comme celles de tous ces gens qui à un moment ou à un autre de notre histoire, par une décision instinctive et courageuse, ont sauvé notre pays du déshonneur absolu. Olivier BERTRAND nous fait partager une belle rencontre et rend ainsi hommage à tous les « désobéissants » qui à un moment donné trouvent qu’ il faut savoir dire NON à une loi injuste et insupportable.
Marie-Odile Gaunet


Extrait :






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Hommage à Jean RENOIR
1894 / 1979


Renoir parle de son art





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