Programme du 20 Avril au 24 Mai 2011


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Doc renoir prog







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Un film à la tension constante, marqué du sceau de l'exigence visuelle et questionnant constamment les limites du spectateur. Une oeuvre majeure et indispensable. Une expérience Hypnotique !


Essential Killing

Jerzy Skolimowski

Pologne, France, 2010, 1h23

Avec : Vincent Gallo, Emmanuelle Seigner

VENISE 2010 : Prix Spécial du Jury,

Prix d’interprétation masculine


Capturé par les forces américaines en Afghanistan, Mohammed est envoyé dans un centre de détention tenu secret. 
Lors d’un transfert, il réchappe d’un accident et se retrouve en fuite dans une forêt inconnue. 
Traqué sans relâche par une armée sans existence officielle, Mohammed fera tout pour assurer sa survie.



Jerzy Skolimovski est sans doute le cinéaste le plus insaisissable de la planète. Tout comme Roman Polanski, son vieux compère de l'école de Lodz, c'est un exilé en puissance qui à chaque film remet tout en jeu.



On pourrait trouver inexplicable la discrétion dans laquelle est tenu le cinéma de Jerzy Skolimowski : c’est facilement l’un des meilleurs cinéastes au monde, et depuis longtemps, mais son nom n’apparaît pratiquement jamais sur la short-list, tacite ou subliminale, du meilleur goût cinéphile mondial.

Quand Skolimowski prend sa caméra, c’est vraiment pour de bon et il est totalement incapable d’en faire autre chose que du très grand cinéma. Et voilà à peu près cinquante ans que ça dure. Essential Killing est un film à propos duquel l’adjectif «radical» a quelque chose de chochotte et petit pied. Faisons tout de même avec, car l’idée de radicalité a le grand avantage d’être polysémique : elle fait autant résonner l’esthétique que le politique et renvoie aussi bien à des propriétés physiques que morales.



Enorme bloc cristallin mais glacé, le film est en effet une forme radicale exprimant un fond qui ne l’est pas moins. Avec quelques images qui ne sont pas des informations mais qui font écho très précisément à ce que «les informations», depuis dix ans, nous inculquent, Jerzy Skolimowski expose son unique sujet : un torturé s’échappe, un prisonnier détale, un taliban s’enfuit, un homme sauve sa peau. Les procédures de la torture sont celles de Guantánamo. Le décor évoque la montagne afghane. Ce fugitif se trouve être Vincent Gallo, mais si on ne l’avait préalablement su, on ne pourrait prétendre l’avoir reconnu.



Histoire, géographie : les données d’Essential Killing ne sont pas floues, elles sont génialement codées, réduites à leur signe. Tout est d’ailleurs ainsi transmis directement par les vibrations de l’écran, dans l’explicite muet et éblouissant : ne rien savoir est une excellente condition pour tout ressentir de ce qui se passe. Accroché à cette trajectoire de survie, filante comme l’éclair, d’une détermination cruelle comme leur superbe absence de sentiments le permet aux animaux, le film parvient à fondre dans le même rayon lumineux un geste de haute rage artistique et une vocifération humaine.



Diable jaillissant. Sans presque un mot, se succèdent toutes les étapes d’une aventure à l’incroyable force primitive. Ce «héros» est homme, bête et par-dessus tout guerrier, une personnification de celui partout tenu pour «ennemi» et qui va très chèrement défendre sa peau. Il sera également le motif agissant de cette inoubliable peinture : un diable jaillissant du bois pour téter vitalement le sein opulent d’une jeune mère effrayée. Comme cette scène, comme ce personnage, comme ce film, Jerzy Skolimowski occupe la place explosive de l’extrémisme. Comme eux, il est peut-être le dernier des cinéastes indomptés.


Ce que déplace Essential Killing ne tient pas seulement à l’idéologie. C’est aussi une affaire de cinéma. Avec une maestria époustouflante, Skolimowski emprunte au cinéma américain spectaculaire son vocabulaire le plus commun. Il choisit la figure la plus emblématique du cinéma d’action, la poursuite, mais il la dilate, l’anamorphose, en fait le corps entier du film.
Et ce faisant, le film accouche de son contraire. Skolimowski parvient au même effet que Gus Van Sant dans Gerry – l’abstraction, la stase narrative – mais par des moyens absolument opposés. L’accélération frénétique plutôt que le ralenti et le vide, mais pour un résultat finalement identique.
Cette appropriation d’un genre (le survival), d’un code (l’image-action), pour leur faire accoucher de leur contraire, à savoir une pure image-temps, spirituelle et poétique, c’est sûrement le plus essentiel des meurtres qu’accomplit dans un éblouissement Essential Killing.



L'homme est la somme de ses actes (Independencia)


(cliquez sur l'image)


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NOUS, PRINCESSES DE CLEVES

Mardi 3 mai 20h30
séance en présence de
REGIS SAUDER




Cela aurait pu être un documentaire social de plus, un film sur l'école comme la France les aime tant. Tourné au lycée Diderot, dans les quartiers nord de Marseille, Nous, princesses de Clèves scelle la rencontre entre la culture classique et la culture des cités autour du roman qui lui donne son titre. Et puis, en 2006, le candidat à l'élection présidentielle Nicolas Sarkozy a dit qu'il était absurde d'inscrire le texte de La Princesse de Clèves (1678), de Mme de La Fayette, au programme d'un concours administratif. Militant de fait contre ces propos, le film est le résultat d'une expérience imaginée par un groupe d'adultes pétris d'idéaux humanistes qui ont proposé à leurs élèves de l'étudier, de le jouer, de s'en emparer. A partir de ce point de départ, qui aurait pu donner lieu à une version documentaire de L'Esquive (2002), d'Abdelatif Kéchiche, le film gagne vite en épaisseur et en autonomie.


Dès les premières minutes, qui montrent des adolescents face à la caméra récitant des passages du texte, on comprend que le réalisateur ne va pas se contenter d'interroger le rapport de ces jeunes issus de milieux défavorisés au "premier grand roman moderne de la littérature française". La manière extrêmement tendre, caressante que Régis Sauder a d'éclairer et de cadrer les lycéens, les fait exister d'emblée avec une intensité saisissante. En quelques plans, il suscite chez le spectateur une profonde empathie, que ce soit pour cette jeune fille, partagée entre son fiancé et un autre garçon qu'elle "fréquente", qui s'identifie pleinement à la princesse, pour cette autre qui évoque, avec un abattage phénoménal, son passé de "Blackgothique", ou pour ce garçon qui se reconnaît dans les qualités de gentilhomme du prince de Clèves...

Le film commence de manière assez légère en saisissant comment les adolescents trouvent des échos entre le texte et leur propre vie. "J'ai changé mon statut Facebook. Je suis passé de "en couple" à "c'est compliqué", à "célibataire", dit l'un d'eux en riant, en écho au désordre amoureux dépeint dans le roman. A force de suivre les allées et venues des étudiants entre le lycée, l'appartement familial et les lieux où ils se retrouvent, le ton se fait plus grave et le texte devient un viatique, une boussole dans le chaos de ces jeunes existences. La mise à distance qu'il permet libère paradoxalement une parole très intime, tant chez les lycéens que chez leurs parents. Elle permet au film de dépasser les clichés sur les problèmes des cités, pour appréhender de manière inédite, souvent bouleversante, les effets sur les individus de la stigmatisation et de l'isolement propres à ces quartiers. La parole qui circule a beau être portée par la fougue de la jeunesse, il y a, chez tous les personnages, un moment où l'élan se casse, où la douleur éclate.


Le pari que réussit le film est double. D'abord faire exister ce groupe de jeunes gens jugés indignes d'apprécier la littérature classique alors qu'ils se prennent de passion pour un de ses textes majeurs. Ensuite, composer avec les histoires de chacun le portrait d'une France remplie de zones d'exclusion et dont la culture serait le signe le moins remarqué et le plus signifiant.
L'épisode consacré au voyage scolaire à Paris, au Louvre et à la Bibliothèque nationale de France, est édifiant de ce point de vue, comme l'est la réflexion lucide qu'il provoque chez les élèves sur leur rapport à la culture, la manière dont ils en ont toujours été tenus à l'écart aussi bien par l'institution scolaire que par des parents trop intimidés pour s'aventurer dans un théâtre ou un musée.


Alors que les lycéens qu'ils filment s'appropriaient La Princesse de Clèves comme une nouvelle grille de lecture du monde, le réalisateur a eu la belle intuition de faire du texte même la matrice de sa mise en scène. Non seulement les extraits que récitent, que lisent, que jouent ses personnages, lui donnent sa tonalité mélancolique, sa musicalité subtile, mais ils lui insufflent une belle dynamique par tout un système de jeux de miroirs : la cour d'Henri II, où se nouent les intrigues, renvoie à la cour du lycée ; la structure en spirale du texte qui enserre la princesse de Clèves fait écho à celle du film où les aspirations des jeunes gens se cognent contre les murs de la pauvreté, de la religion, ou d'une fumeuse tradition familiale...
Ce n'est pas parce que Régis Sauder les met sur le même plan que la princesse, qu'ils sont si beaux, que leurs rêves semblent si purs, c'est parce qu'il les met en scène comme des héros de tragédie classique. Isabelle Regnier



Régis SAUDER est un réalisateur français qui a tourné de nombreux documentaires ces sept dernières années, en collaboration avec les chaînes nationales françaises. Il est notamment l'auteur de Passeurs de vie, un documentaire autour de la question du don d'organes et des problématiques que cela peut supposer, vu à travers le quotidien d'une infirmière, et qui a remporté en 2003 le premier prix du festival du Film d'Angers.
Il réalise en 2008 L'année prochaine à Jérusalem, à propos de la création de l'état d'Israël, en revenant sur les traces d'un camp de transit basé à Marseille, et en 2009 Je t'emmène à Alger, sur la ville qu'il avait imaginé enfant à travers les récits de sa grand-mère qui y avait vécu, deux documentaires produits par Les Films du Tambour de Soie.
En 2010, il décide de filmer un atelier de jeunes lycéens marseillais qui s'approprient le roman de La Princesse De Clèves.


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COMMEMORATION DE
L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE

Jeudi 5 Mai 18h30
En partenariat avec La Ville de Martigues



Films/Débat/Buffet


En présence (sous réserve)
du réalisateur Daniel GRANDCLEMENT

Les Enfants perdus de M’Bour
Un documentaire de Daniel Grandclément.


À M’Bour, un port situé au sud de Dakar, au Sénégal, des bandes d’enfants miséreux aident au déchargement du poisson… Ce sont des talibés. Agés de 5 à 13 ou 14 ans, ils ont été confiés par leurs parents à des marabouts, chargés de la totalité de leur éducation scolaire et religieuse. En fait, ils consacrent la majeure partie de leur temps à la mendicité. Pire, quelques maîtres les utilisent pour récupérer de l’argent et les battent quand les sommes récoltées sont insuffisantes





Même la pluie
Iciar bollain

Espagne, 2010, 1h43

Menée par Sebastián, un jeune réalisateur, et Costa, son producteur, une équipe de cinéma espagnole s’installe à Cochabamba, en Bolivie pour y tourner, à moindre coût, un film sur Christophe Colomb. Mais la population locale a d’autres soucis en tête : elle s’inquiète de la privatisation de son eau potable au profit d’une multinationale américaine.



Le discours anticapitaliste de Même la pluie se double d’une mise en abyme très habile. Sebastián et ses acteurs espagnols (particulièrement ceux qui doivent interpréter Bartolomé de Las Casas et Antonio de Montesinos, soit les premiers opposants à l’esclavage et au génocide des Amérindiens) rivalisent de beaux discours anticolonialistes, mais restent longtemps aveugles aux problèmes bien contemporains que rencontrent les descendants des victimes auxquels leur film entend rendre hommage. Bollaín se moquent ainsi de l’humanisme en pantoufles et du paternalisme de certains Occidentaux, et mettent subtilement en rapport les oppressions d’hier et celles d’aujourd’hui.





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L'ART MODIFIE NOTRE REGARD

11, 12, 13 MAI 2011 à 20H30



Séances suivit de débats animés par des intervenantS
et d’une rencontre autour d’un verre.

Poetry
Lee Chang-Dong
Corée du Sud, 2010, 2h19

Cannes 2010 : Prix du Scénario
Dans une petite ville de Corée, Mija est une grand-mère qui soigne son apparence et ne déteste pas la fantaisie. Elle s'occupe de son petit-fils, Wook, qui avale ses repas les yeux fixés sur la télévision. Soucieuse de porter sur la vie un autre regard, Mija, s'inscrit à un cours de poésie. Jusqu'au jour où ses voisins lui apprennent qu'il s'est passé quelque chose de grave au collège… Poetry est un film aussi léger que puissant. Il effleure, il cogne. Comme les plus grands poèmes, ce film nous laisse à jamais l'empreinte de sa bouleversante délicatesse





Les Plages d’Agnes
Agnès Varda, France, 2008, 1h50

Dans ce documentaire, Agnès Varda livre avec légèreté et sensibilité le témoignage de sa vie mouvementée où l'art et l'amour tiennent une place prépondérante. « Si on ouvrait les gens, on trouverait des paysages. Moi, si on m'ouvrait, on trouverait des plages. » À 80 ans tout rond, Agnès Varda donne une formidable leçon de jeunesse. Elle avance à reculons vers son passé et revisite, avec une fraîcheur et une émotion insensées, quelques pages éparses de sa vie.




Les Rêves dansants, sur les pas de Pina Bausch
Anne Linsel, Rainer Hoffmann
Allemagne, 2010, 1h30

En 2008, Pina Bausch, quelques mois avant sa mort, décide de reprendre son fameux spectacle Kontakthof, non plus avec sa troupe, mais avec des adolescents de 14 à 18 ans qui ne sont jamais montés sur scène et n'ont jamais dansé…
On mesure peu ce que ce formidable travail collectif apporte à chacun jusque dans le plus intime de sa vie et combien ce labeur de toute une année peut être une formidable machine à épanouir, à décoincer, à forcer les barrages.Le talent des réalisateurs est de nous intéresser constamment aux personnes tout en nous donnant à sentir la progression de l'œuvre, jusqu'à la maitrise finale, où chacun, prenant de l'assurance s'épanouit, se pose dans le groupe jusqu'à lui donner une harmonieuse cohérence.




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CINE BISTROT PHILO

Jeudi 19 mai 18h30

LA DESOBEISSANCE CIVILE


Partenariat MJC / médiathèque Louis Aragon /
Renoir / librairie L’Alinéa / Vladimir Biaggi




Débat avec les philosophes
Benoît SPINOSA et Vladimir BIAGGI

La désobéissance civile évoque tout ensemble les figures d’Antigone, de Socrate et, plus récemment de Zola, ou encore d’Henry Thoreau (1817-1862) qui, ayant refusé de payer ses impôts pour protester contre la guerre au Mexique, passa une nuit en prison. Voici sept traits constitutifs de la désobéissance civile que nous aborderons lors de cette rencontre : 1. Une infraction consciente et intentionnelle d’une règle de droit positif. 2. Elle se traduit par une attitude publique. 3. Elle s’inscrit dans un mouvement collectif. 4. Elle utilise des moyens généralement pacifiques. 5. Les protagonistes assument les sanctions auxquelles ils s’exposent. 6. Elle poursuit des fins innovatrices. 7. Elle fait appel à des principes éthiques.

MOURIR? PLUTOT CREVER ! de Stephane Mercurio
Avec : Siné, Isabelle Alonso, Guy Bedos…




Portrait lucide d’un dessinateur engagé, rebelle avec causes qui, à quatre-vingts ans, toujours aussi vivace, ne lâche rien. La cinéaste (auteur de : À côté, Hôpital au bord de la crise de nerfs, Cherche avenir avec toit) consacre un film à son père Maurice Sinet dit Siné. Le titre du film vaut épitaphe sur la concession collective du cimetière Montmartre que se réservent l’impétrant et quelques comparses. Ainsi s’entament les fragments assemblés d’un parcours humain singulier. Il se bouclera, ou presque, avec l’édification sur le caveau du monument qui lui convient, soit un immense bras d’honneur en faux bronze véritable. Entre les deux épisodes, un Siné vivant et vivace, noble artisan du dessin politique comme arme de combat.

Tarif débat, buffet, film : 8 € - 7 € (adhérents)


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PINA
WIM WENDERS

Hommage superbe du cinéaste allemand
à sa compatriote disparue en 2009,
la chorégraphe Pina Bausch.

Rencontre entre deux monstres sacrés de la culture allemande. Pina Bausch, décédée en 2009, était l’une des plus grandes chorégraphes du monde. Wim Wenders, lui, porta dans les années 70 les plus grands espoirs d’un cinéma moderne européen sous influence américaine, avant de glisser inexorablement vers une démonétisation artistique aussi impressionnante que mystérieuse.




Cet hommage à l’art de Pina Bausch est peut-être la meilleure réalisation du cinéaste depuis Les Ailes du désir, en tout cas son film le plus sobre et le moins ampoulé, du moins à l’échelle Wenders.


Le grand mérite du cinéaste est d’avoir su s’effacer (pas complètement, on y reviendra) derrière son sujet. Pina est essentiellement constitué de larges extraits de spectacles de la chorégraphe (Le Sacre du printemps, Café Müller, Kontakthof, Vollmond…), envolées de corps, de gestes, de mouvements collectifs, de musiques et de rythmes absolument saisissantes, y compris pour un spectateur peu familier des spectacles de danse.

Difficile de résister à cette expression totale des corps et des visages, à cet art qui tient aussi de la sculpture, du théâtre, de l’opéra, du sport, d’autant que Wenders ne monte pas saccadé, mais laisse les chorégraphies s’épanouir. Les différents numéros sont entrelardés d’interviews des danseurs dont les propos, tour à tour instructifs et émouvants, complètent le portrait de l’artiste.


Le cinéaste a éprouvé le besoin de sortir les danseurs de la scène, de les faire évoluer dans les décors naturels de Wuppertal et ses environs. Pourquoi pas ? En même temps, cela tient du gadget, peut-être d’une peur d’ennuyer, d’un manque de confiance dans le dispositif scénique. Après tout, les danses sont aussi belles et fortes dans le contexte dénudé de la scène, et peut-être même plus, puisqu’une chorégraphie contribue à sculpter l’espace, à suggérer le décor environnant.



L’usage de la 3D ne semble pas non plus indispensable. Certes, il est bon qu’une innovation technologique ne soit pas réservée uniquement aux superproductions. Mais affirmer que la 3D convient obligatoirement à l’art en trois dimensions qu’est la danse ne relève-t-il pas de l’idée reçue ? Partant de ce principe, tous les films devraient être en 3D, puisqu’un “réalisme complet” supposerait trois dimensions. Or dans Pina, la 3D ne semble là que pour souligner des effets de profondeur de champ qui seraient visibles de la même façon en prises de vues classiques.


Pina rend justice au travail d’une artiste majeure et à une discipline magnifique que l’on croit à tort réservée aux spécialistes. De ce point de vue, Pina est aussi une sorte d’anti-Black Swan.
Serge Kaganski









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THE MUSIC PICTURE SHOW

Le Lycée Jean Lurçat et
le Cinéma Renoir
avec le soutien de
la DRAC PACA
présentent


Carte Blanche aux Lycéens
de l'Option Cinéma
du Lycée LURCAT
de Martigues


Samedi 21 Mai
de 14h00 à Minuit

14h30 : Les Runaways
Floria Sigismondi, USA, 2010, 1h46
Dans un premier film à la vraie personnalité, Floria Sigismondi retrace l’histoire des Runaways,
l’un des premiers groupes Rock de filles. Ebouriffant.

17h00 : Good morning England
Richard Curtis, Grande-Bretagne, 2009, 2h15
En 1966, en plein âge d’or de la pop britannique, la BBC ne diffusait en tout et pour tout que deux heures de rock par semaine. Cependant, une radio pirate émettait du rock et de la pop depuis la haute mer 24 heures sur 24, rassemblant chaque jour plus de 25 millions d’auditeurs - plus de la moitié de la population de la Grande-Bretagne...

19h15 : Buffet

20h30 : August Rush
Kristen Sheridan, USA, 2007, 1h53
Le jour où il découvre son talent inné pour la musique, August y voit le moyen de retrouver ceux qui l'ont mis au monde : il est sûr que ses parents, s'ils entendent la symphonie qu'il a composée pour eux, sauront le reconnaître au travers de sa musique... Après quasiment deux heures et la petite larme coulée, on est content de savoir que la musique est le moteur de la vie. Music is all et all is music.

23h00 : Interstella 5555
Film d’animation musical
Leiji Matsumoto, France, Japon, 2003,1h07
Quatre musiciens d’une autre galaxie sont kidnappés par un manager maléfique qui veut en faire le plus grand groupe sur terre. Quand la musique des français de Daft Punk rencontre les dessins de Leiji Matsumuto.


Restauration sur place préparée par les élèves du Lycée Professionnel Privé Brise Lames.

Pass 4 films + restauration = 15 euros 1 Film 4 euros Restauration 4 euros Prévente des pass au cinéma Jean Renoir et à l'administration du Renoir du 13 au 20 mai Tel : 04 42 44 32 21


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