Programme Juillet 2008

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Programme & Horaires
du 02 Juillet au 05 Août
(cliquez sur le document)






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Un Conte de noël d'Arnaud Desplechin

(Voir Programme Juin 2008)



Entretien avec Pierre MURAT





Entretien avec Emmanuelle DEVOS






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VALSE AVEC BACHIR
de Ari Folman






Dans "Waltz with Bashir", Ari Folman retrace un traumatisme individuel et collectif. Le sien et celui de son pays. Le choix, très gonflé, du cinéma d’animation renvoie à un souci d’exemplarité, histoire que chacun, en Israël, puisse se reconnaître à travers ces personnages dessinés et ordinaires, résolument non-héroïques. Quel est ce passé qui ne passe pas? Comment la mémoire s’est-elle arrangée avec les souvenirs dérangeants? Pourquoi un quart de siècle après les faits, le protagoniste principal du film, Ari lui-même donc, est-il victime de cauchemars récurrents?
Peu à peu, le puzzle identitaire s’assemble. A vingt ans, Folman fut un soldat de Tsahal. Au Liban, en 1982, il connut l’horreur des combats et la déraison sanguinaire au travail. Point d’orgue, si l’on ose dire, les massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila perpétrés par les milices chrétiennes, suite à l’assassinat du président libanais Bashir Gemayel, sous l’œil (au mieux indifférent) de l’armée israélienne.
Le film bouscule la chronologie. Mêle le présent et des bribes des événements de 1982. Ari met en scène son enquête subjective. Il va voir ses potes de l’époque. Retrace avec eux une jeunesse commune. Les avertit de son ambitieux dessein ("Ce film est une thérapie"). Les réminiscences s’incarnent sur l’écran. Départ pour le Liban. Rêveries érotiques pour conjurer la trouille. Plongée dans le quotidien des attentats et le bourbier libanais. Permissions intermittentes. Apprentissage en accéléré de l’âge adulte. Enjeux politiques et militaires flous…
Face au refus collectif de se voir dans la peau du tortionnaire
Pourquoi une mémoire si friable? Qu’avons-nous désiré à ce point ne pas voir? La grande force (esthétique et politique) de "Waltz with Bashir" tient dans cette double question que Folman se pose à lui-même et pose à son pays. Sorte de psychanalyse historique, le film, en à peine une heure trente, tend un miroir dérangeant à Israël et à ses enfants. Et ose même avancer -ce que seul un Israélien peut faire- que la mauvaise conscience nationale face à ce passé éminemment trouble s’explique peut-être par un refus collectif de se voir dans la peau du tortionnaire.
Audace sur le fond et, bien sûr, audace sur la forme. Même si l’on est plus ou moins séduit par le style d’animation (un rien pompier) mis au point par Folman; même si l’on peut regretter une certaine grandiloquence (musique omniprésente, effets sur-dramatisants), "Waltz with Bashir" demeure une œuvre atypique et, surtout, historiquement marquante.
À la fin du film, le cinéaste renonce à son procédé. Des images documentaires (cadavres de palestiniens, désolation dans les camps, errance des survivants hagards) succèdent à celles d’animation. Comme si en ayant renoué les fils de sa propre mémoire, il était temps désormais pour Ari Folman de montrer ce qu’il était vraiment advenu et qu’il convient de ne jamais oublier.


Analyse critique d'Emmanuel Burdeau :
(Cliquez sur les documents)





Entretien avec Ari Folman




Un Brève Histoire du Liban
(Cliquez sur les vignettes)


Pour aller plus loin :


Dossier: Comprendre Israël en films
(Cliquez sur la photo)






3 Extraits d' Intervention Divine d' Elia Suleiman:













MASSAKER



Un film de Monika BORGMANN, Lokman SLIM et
Hermann THEISSEN

Du 16 au 18 septembre 1982, pendant deux nuits et trois jours, "Sabra et Chatila", chef-lieu de la présence palestinienne civile, politique et militaire au Liban est mis à feu et à sang.
Vingt ans plus tard, six participants à ce massacre qui a choqué l'opinion publique mondiale racontent pour la première fois leurs excès meurtriers et barbares.
Ni parodie de tribunal, ni séance de thérapie, Massaker laisse parler des tueurs pour ouvrir, au-delà de ce massacre, une réflexion sur la violence collective.


Ce film sera présenté au Cinéma Jean Renoir
durant le Mois du Documentaire en Novembre 2008
En partenariat avec la Médiathèque Louis ARAGON




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ELDORADO de Bouli Lanners





Yvan, dealer de voitures vintage, la quarantaine colérique, surprend le jeune Elie en train de le cambrioler. Pourtant, il ne lui casse pas la gueule. Au contraire, il se prend d'une étrange affection pour lui et accepte de le ramener chez ses parents au volant de sa vieille Chevrolet.
Commence alors le curieux voyage de deux bras cassés à travers à un pays magnifique, mais tout aussi déjanté.



Plus d'infos sur ce film


Il faut cliquer sur les vignettes une fois :



"Dossier de Paresse":



"Bandes d'annonces":



"Fautes aux graphies":





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SHINE A LIGHT de Martin Scorsese






Site du Film:

http://www.shinealightmovie.com/main.html








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LA SOLEDAD de Jaime Rosales



Le film s'attache à deux femmes. D'un côté, Adela : une jeune mère qui quitte son compagnon et va s'installer à Madrid avec son bébé. De l'autre, Antonia : une sexagénaire qui gère un petit supermarché et mène une vie apparemment tranquille. L'une voit sa vie fracassée par la mort de son fils dans un attentat terroriste. L'autre voit son quotidien paisible miné par la maladie de l'une de ses filles et la jalousie qui oppose les deux autres.
Pourquoi est-on hypnotisé d'emblée par l'histoire ingrate de ces deux individus ordinaires, évoquée sans joliesses ni musique, en une série de plans fixes apparemment voués à enregistrer du train-train et des temps morts ? Grâce au talent de Jaime Rosales, jeune cinéaste espagnol adepte d'un réalisme ontologique et soucieux de recherche formelle. Il y a dans sa démarche quelque chose qui rappelle le credo d'André Bazin (mettre le spectateur "en présence de la personne humaine"), quelque chose qui le relie à Rossellini et à Ozu (l'art de faire surgir une vérité des êtres).
Jaime Rosales pratique l'art de l'omission. Sa pudeur lui interdit d'insister sur la dimension politique de La Soledad (qui fait allusion aux attentats de mars 2004), sur sa dimension socio-économique (l'obsession de l'argent chez certains personnages parle d'elle-même), sur les événements dramatiques (la mort de l'enfant ne donne lieu à aucune scène spectaculaire, un silence absolu sur l'événement figurant la douleur qu'elle provoque).
Mais Rosales ne joue pas uniquement sur les ellipses. En osmose avec une mise en scène qui ne cesse de chercher la place des personnes dans les espaces, il s'attache énormément à l'histoire des corps et à celle des lieux. Discussion sur l'importance de la beauté physique dans l'amour ou sur la nécessité de manger du poisson pour ne pas grossir, polémique sur la nécessité de s'affubler de tatouages sexy, visites de la cancéreuse à l'hôpital, toilette d'Adela dans sa salle de bains, blessures au visage d'Adela après l'attentat, effondrement d'Antonia dans sa chambre, mort qui rôde : ce film, qui parle d'âme et de douleur intérieure, est on ne peut plus incarné.
L'obsession du lieu est tout aussi récurrente : trouver un appartement, le visiter, emménager avec deux colocataires, avoir sa chambre à soi, désirer s'acheter une villégiature de vacances, vendre ou ne pas vendre le patrimoine... Autant de démarches et de conversations qu'accompagnent des pauses en lieux publics, squares ou terrasse de café où chacun reste seul avec lui-même.
Le génie de Jaime Rosales est d'illustrer ces préoccupations métaphysiques, grâce au split-screen. Ce procédé permettant de projeter plusieurs images sur l'écran, il l'utilise a contrario de son usage courant, souvent artificiel. Ce qui s'affiche la plupart du temps comme effet s'affirme chez lui comme langage. Ce qui engendre d'habitude de la distanciation amène ici de l'émotion.



Découpé en deux parties, l'écranscope montre deux types de montage. Soit un champ-contrechamp simultané, ou un plan éloigné et un plan rapproché, qui permettent de montrer deux points de vue différents de la même scène. Soit deux plans différents montrant deux actions simultanées dans des parties distinctes du même décor. Adela, par exemple, fait la cuisine pendant que ses deux colocataires parlent d'elle dans la salle à manger.
Cette juxtaposition conceptuelle divise l'espace pour mieux suggérer l'éloignement existentiel, l'absence d'entraide, la solitude inhérente à tout un chacun, en couple ou pas, avec des soeurs ou pas. Rosales l'utilise parfois pour suggérer le besoin de ne pas être avec les autres, ou l'importance de l'autre dans sa vie (plan de la poussette de bébé dans le couloir).
Parfois cet écran scindé souligne la possibilité pour deux personnes d'être éloignées l'une de l'autre dans le même décor, parfois il diffuse le sentiment d'être en osmose dans des lieux éloignés. La Soledad est une méditation sur le besoin et la malédiction d'être seul et sur l'art d'être ensemble, physiquement ou en pensée.
Jean-Luc Douin / Le Monde





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LES HOMMES d'Ariane Michel




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Fiche GNCR et entretien avec Ariane Michel

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SA MAJESTE DES MOUCHES de Peter Brook



Pendant la Seconde Guerre mondiale, un avion transportant des garçons issus de la haute société anglaise, envoyés par leurs parents en Australie pendant le Blitz, s'écrase sur une île déserte. Seuls des enfants survivent.
Adaptation du célèbre roman de William Golding, prix Nobel de littérature en 1983, le film suscite des réflexions sur l'autorité, le respect des règles pour vivre en société, la violence…





Dossier (cliquez sur les documents)

Le Tournage vu par Peter Brook
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A propos du Livre de William Golding
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Analyse d'une Séquence
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Les Simpson
"Les petits sauvages"
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Site Mémorial du film
(Cliquez sur l'affiche)



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LES PROIES
(El Rey De La Montana)
de Gonzalo Lopez-Gallego



Entretien avec Gonzalo Lopez-Gallego


Comme dans vos films précédents (Nomadas, Sobre El Arco Iris), celui-ci aborde subtilement le film de genre. Qu’est-ce qui vous intéressait dans le fait d’explorer l’angoisse ?
Je ne tenais pas particulièrement à traiter l’angoisse, même si c’est un genre qui permet d’observer les peurs et les complexes des personnages. J’ai recouru au genre afin de compliquer ce séjour forcé dans la forêt et de montrer comment ces personnages normaux réagissent dans un contexte extrême.

Un film ou un livre vous ont-ils influencé?
Deliverance (John Boorman), que nous avons souvent projeté pendant la réécriture, Les Chiens de Paille (Sam Peckinpah) ainsi que d’autres survivals ; mais dans l’ensemble, je m’intéresse à divers grands réalisateurs tels que Cronenberg, Haneke ou Gus Van Sant.

Le Roi De La Montagne est le premier scénario dont vous n’êtes pas l’auteur pilote. Cela vous a-t-il permis de vous focaliser davantage sur votre tâche de réalisateur ?
Ce que j’ai le plus apprécié a été de pouvoir imaginer ce qui était écrit. Il est plus facile de voir ce qui ne marche pas et d’être plus critique. Lorsque vous écrivez votre propre scénario, vous le faites parce que vous souhaitez tourner le film que vous avez en tête et que vous avez besoin d’un script (souvent le plus rapidement possible !). Ceux que j’ai précédemment écrits avec José David Montero s’apparentaient davantage à des outils destinés à étayer le tournage. Ici, j’ai particulièrement apprécié collaborer avec le scénariste.

Sous quel angle avez-vous traité la forêt ? Quels aspects avez-vous accentués pour créer cette atmosphère?
Nous souhaitions que la forêt où se perdent Quim et Béa ait sa propre personnalité. Tirer parti de l’éventail de couleurs présent dans la montagne en automne et l’utiliser pour transmettre différentes sensations était crucial. L’instabilité atmosphérique jouait, elle aussi, un rôle majeur. Au cours de la même matinée, il pouvait pleuvoir, neiger, grêler puis faire de nouveau soleil. Le chaos!
La caméra a été également un élément vital de la narration : elle est devenue les yeux de la forêt qui épie les protagonistes. Nous voulions transmettre les sensations d’anxiété et de solitude, sentir l’impuissance de l’être humain sur un territoire qui lui échappe, sans toutefois occulter la majesté de l’environnement.

Dans le film, il y a plusieurs plans subjectifs des chasseurs, dans l’esprit des jeux vidéo qu’utilise Gus Van Sant dans Elephant. Quelle a été selon vous l’influence des jeux vidéo sur la société et le cinéma?
Je crois qu’au cours des dernières années, leur influence a été prépondérante. Parmi les récentes productions nord-américaines, nombreuses sont celles qui témoignent d’une frénésie similaire à celle des jeux vidéo. Ceci dit, l’influence de ceux-ci se perçoit également au niveau narratif, même si la réaction d’un joueur face à sa console de jeux n’est pas la même que celle d’un spectateur.
Nous ne sommes qu’au début de cette tendance : les nouvelles générations sont fortement influencées par ces formes narratives, et les amateurs de cinéma ne pourront y échapper. Dès que les jeux vidéo occuperont la place qu’ils méritent dans notre société, jeux et cinéma fusionneront de manière à créer de nouvelles formes de divertissement.







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LE VOYAGE AUX PYRENEES de Jean-Marie et Arnaud Larrieu




Après „Peindre ou faire l’amour“ (2005) „Le Voyage aux Pyrénées » marque le retour des frères Larrieu dans les décors montagnards et naturels qui les inspirent (leur pays d’origine, les Pyrénées) depuis leur premier clap de cinéma pour une comédie franche et totalement débridée. Ce projet très spontané est né d’un besoin urgent de filmer de la part de deux cinéastes confrontés aux aléas d’une autre production ambitieuse malheureusement repoussée. De fait, le désir de tourner à nouveau avec Sabine Azéma (interprète du précédent « Peindre ou faire l’amour) et de traiter en creux du thème de l’acteur fut le prétexte pour les deux frères de procéder en termes d’écriture à un jeu de cadavres exquis et de façonner rapidement un nouveau scénario. Au milieu des montagnes, le personnage très vif d’Aurore Lalu (Sabine Azéma) en proie à des crises de nymphomanie et le caractère indolent de son compagnon Alexandre Darou (Jean-Pierre Daroussin) posent les bases d’un contraste fondamental décliné jusqu’à plus soif avec humour et vélocité.

Acteurs de métier mais sans public dans le désert des Pyrénées, Aurore et Alexandre n’ont de cesse d’être en représentation pour eux-mêmes, débitant la complexité de dialogues souvent absurdes ou incongrus, affirmant un désir de jouer d’autant plus flagrant qu’ils refusent de se confronter à leurs névroses et à leur réalité. En cela les Larrieu n’ont guère l’intention de les aider davantage, prenant au contraire un malin plaisir à brouiller les pistes au profit de la libération d’un imaginaire en roue libre et jusqu’auboutisme. Ainsi par exemple Aurore et Alexandre sont pourchassés par un ours mi-humain mi-animal capable de pisser débout ou encore d’interchanger de corps après avoir été foudroyés par un éclair spectaculaire... Ces situations comiques inventées par les Larrieu plongent le couple au plus profond de leurs angoisses récurrentes pour une série de tableaux aussi moqueurs, poétiques que cruels. Au final, « Le voyage aux Pyrénées » est un objet d’une grande drôlerie, d’une indéniable fraîcheur et donne à assister à la régénération d’un duo de cinéastes en pleine éclosion.
Olivier Bombarda



Entretien avec Arnaud et Jean-Marie Larrieu

Le voyage aux Pyrénées, c’est un peu le retour au pays natal après la parenthèse du Vercors dans Peindre ou faire l’amour ?
Jean-Marie Larrieu : Tout à fait. Surtout que ce n’était pas prévu aussi tôt. En fait, nous étions en train de travailler sur un autre film, plus cher, que nous avons dû retarder d’un an. Nous nous sommes interrogés sur ce que nous pouvions faire durant cette disponibilité forcée, comment nous allions nous occuper. À l’époque, on voyait pas mal Sabine Azéma. C’est là que nous avons eu l’idée de lui proposer le film. Nous avions juste un titre, pas encore de scénario.
Arnaud Larrieu : Non seulement, Sabine a dit oui, mais elle n’est pas revenue sur sa décision une fois le scénario terminé. En fait, elle n’a pas vraiment été surprise du rôle que nous lui avions écrit. Elle a été notre seule lectrice, sans aucun intermédiaire, ni agent, ni producteur.
JML : Cette liberté était très importante pour nous. Nous étions alors dans une utopie de cinéma, et nous souhaitions tout simplement écrire et tourner ce film quoi qu’il advienne.

Justement, le film est très décalé. A-t-il été difficile à financer ?
JML : Nous l’avons proposé à Bruno Pezery qui devait produire le film que nous avions mis entre parenthèses. Aucune chaîne hertzienne n’a suivi, mais nous avons heureusement eu TPS et Canal+, ainsi qu’une Sofica et un gros soutien de la région. Le film a coûté moins de 2 M€ et le tournage a été assez rapide, de l’ordre de cinq semaines.

Pourquoi mettre en scène un couple de comédiens ?
JML : Nous avons très vite pensé à des personnages de ce type, “des comédiens en vacances”, comme aime à le dire Sabine Azéma. L’idée était de savoir ce qu’ils deviennent quand ils ne sont plus sous le feu des regards professionnels.
AL : Ils créent des histoires qui les embarquent malgré eux.
Et Jean-Pierre Darroussin, avez-vous aussi écrit spécifiquement pour lui ?
AL : Nous aimons l’image de Jean-Pierre, qui est à la fois un comédien très populaire et quelqu’un qui se situe très loin du star-system.

Le film bascule rapidement dans le burlesque puis le fantastique. Un mélange plutôt atypique pour un film d’auteur, non ?
JML : Nous voulions offrir la partition la plus incroyable possible à nos comédiens.
AL : Ce qui ne nous empêche pas pour autant de tenir le fil de notre histoire, ce couple qui n’a pas fait l’amour depuis longtemps et finit par le faire de nouveau.

Quelques mots sur ce projet que vous prépariez avant Le voyage aux Pyrénées ?
AL : Ca s’appelle Les derniers jours du monde.
JML : C’est l’itinéraire sentimental et sensuel d’un homme pendant les dix jours qui précèdent la fin du monde. Le tournage devrait démarrer en août pour 12 à 14 semaines.


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