Programme du 9 Mars au 19 Avril 2011



Programme téléchargeable
(cliquez pour voir la totalité du programme)




Cliquez pour agrandir



FESTIVAL
REGARD de FEMMES 2011

Du 9 au 13 Mars


En partenariat avec les Maisons de Quartiers et La Ville de Martigues

Cette 4ème édition met un accent particulier sur les différentes formes que revêt la mue de la jeune fille pour passer à l’état d’adulte au féminin. Cette proposition permettra une approche sensible des réalités d’un monde en pleine mutation où la place de la femme est toujours remise en question, et où le spectateur pourra à la fois s’interroger sur la femme en devenir et le devenir de la femme.


Tarif unique : 4 euros



Mercredi 9 Mars 14h00
Ciné goûter

LE VOYAGE DE CHIHIRO
Film d’animation d’Hayao Miyazaki Japon, 2002, 2h02
En partenariat avec les Enfants de cinéma a partir de 9 ans.
Intervenant : Nathalie GUIMARD, Fotokino Marseille.
Le Voyage de Chihiro est un poème en prose, une épopée foisonnante, un conte philosophique, une oeuvre beaucoup plus ambitieuse qu'un simple roman d'apprentissage destiné à la jeunesse

Mercredi 9 Mars 17h30
NO ET MOI
Zabou Breitman, France, 2009, 1h45
Avec : Zabou Breitman, Bernard Campan, Nina Rodriguez
Intervenants : Educateur de prévention spécialisé ADDAP 13, Mme A. MOREL et M. A. MADIOUNI Chef de service à l’AMPTA.
Le film charme d'emblée avec ses personnages à la fois contrastés, lucides et mus d'espoirs fous, défendus par des acteurs justes et volontiers drôles.


Jeudi 10 Mars 14h00
JAFFA
Karen Yedaya, France, Israël, Allemagne, 2009, 1h45
Avec : Dany Ivgy, Mahmud Shalaby, Ronit Elkabetz
Intervenant : M. Gérard NEYRAND, professeur de sociologie à Toulouse et Directeur du CIMERSS à Bouc Bel Air
Beau et déchirant comme Roméo et Juliette, Jaffa laisse intelligemment le spectateur être l'arbitre de ce drame populaire.


Vendredi 11 Mars 18h30
SAMIA
Philippe Faucon, France, 2000, 1h13
Avec : Lynda Benahouda, Nadia El Koutei, Kheira Oualhaci
En partenariat avec la Cinémathèque Française et Cinémas du Sud
Dans le cadre de Rebelles au Cinéma
Intervenant : Gabrielle SEBIRE, adjointe à la direction du service pédagogique de la Cinémathèque Française.
Avec la présence exceptionnelle de Sonia CHAMKHI, réalisatrice et romancière tunisienne.

Sobre mais sensible ; futé mais jamais démonstratif ; dépourvu de toute scène inutile, le film offre un secouant portrait de groupe de filles (jeunes et moins) en lutte pour se libérer de tous les jougs


Samedi 12 Mars 16h30
FISH TANK
Andréa Arnold, Grande-Bretagne, 2009, 2h02
Avec : Katie Jarvis, Kirston Waring, Michael Fassbender
Intervenant : Mme S. MILLAR, professeur d’anglais à l’UMTL, M. Jean-Marie PAOLI, Historien
Une chronique sociale originale sur la confusion des sentiments et les errements existentiels d'une ado attachante et perdue.

Samedi 12 Mars 20h30
D’AMOUR ET D’EAU FRAICHE
Isabelle Czajka, France, 2010, 1h30
Avec : Pio Marmai, Anaïs Demoustier, Laurent Poitreneaux
Intervenants : Mme R. HAMZAOUI, directrice de l’association pour l’insertion et l’emploi du pays de Martigues-Côte Bleue, éducateur de prévention spécialisé ADDAP 13
Portrait effroyablement juste d'une jeunesse confrontée à la crise, le film s'inscrit dans cette veine naturaliste du cinéma d'auteur français qui excelle à capter les états d'âme de ses protagonistes.


Dimanche 13 Mars 16h00
NANNERL, LA SOEUR DE MOZART
René Féret France, 2010, 2h00
Avec : Marie Féret, Marc Barbé, Delphine Chuillot
En présence de Réné FERET, réalisateur et de Marie FERET comédienne.
Très loin des pompes en usage dans ce genre de reconstitution, le film met en oeuvre un minimalisme distancié et une justesse des sentiments qui emportent avec grâce la conviction.


Vendredi 11 Mars 15h30
Dans le cadre du
Festival Regard de Femmes



**************************


REBELLES AU CINEMA
En partenariat avec
La Cinémathèque Française et Cinémas du Sud
Mardi 29 Mars 20h30
Animée par Pierre GABASTON
Auteur de :
Rebelle sur Grand Ecran (Editions Actes Sud)

A bout de Souffle



Jean Luc Godard

1960 Copie restaurée




C’est l’histoire d’un type qui passe d’une bagnole à l’autre et finit sa course à pied. C’est l’histoire d’une fille qui passe d’une robe à l’autre mais garde sa coupe de cheveux jusqu’au bout. C’est un polar qui se transforme en film sentimental puis redevient polar. C’est un film sentimental qui se fait trouer par le polar. C’est une histoire d’amour entre une fille indécise et un type déterminé. C’est l’histoire d’un type qui, dès qu’il s’arrête de courir, meurt. C’est l’histoire d’un type qui dit : Si vous n’aimez pas la mer... Si vous n’aimez pas la montagne... Si vous n’aimez pas la ville : allez vous faire foutre ! C’est une question de vie ou de mort. C’est le cinéma qui sort de ses gonds.








***********************
****
*



SEMAINE DE
L’EDUCATION PUBLIQUE
Dans le cadre de la Semaine pour l’école publique organisée par le Collectif de Défense des Services Publics avec le soutien de la Ville de Martigues :
Rencontre-Débat
avec des collégiens et lycéens –
modérateur Caroline LIPS journaliste.

Mercredi 16 Mars à 19h00
Rencontre - Buffet – Film
(Tarif unique : 4 euros)

Entre les murs
Laurent Cantet




France, 2008, 2h00
Avec : François Begaudeau et les élèves du Collège Françoise Dolto Paris 20eme.
Cannes 2008 : Palme d’Or

Chambre d'écho des questions, malaises, dilemmes et combats qui agitent le monde depuis plusieurs années en matière d'éducation, d'identité, de culture, d'intégration, Entre les murs arbore comme rarement une palette d'émotions, il est à la fois ou tour à tour grave, subtil, incisif, perturbateur, drôle, poignant.
Histoire d'une année scolaire, condensée en deux heures, donc réduite à ses moments de tensions, de crises ou d'instants signifiants. Histoire d'un pédagogue adulte, de tempérament optimiste, confronté à la jeunesse, à l'imprévu, à l'intolérance, à l'ingratitude, aux difficultés de la communication, aux fossés dialectiques, au choc des cultures, aux pièges du dérapage, aux risques du métier, à la solitude.
Dans le cadre de cette école de la République, lieu de mixité sociale, caisse de résonance des problèmes d'immigration, de sans-papiers, ces questions, et les rapports de pouvoir et de résistance à l'autorité qu'elles sous-entendent, les élèves et leurs parents se les posent aussi. Dans Entre les murs, la difficulté à être ensemble, à se comprendre et à refuser la résignation sans provoquer la violence et l'exclusion, est vécue des deux côtés de l'estrade. Somptueusement, Cantet filme la guerre de la parole. D'un côté l'enseigner, savoir riposter, répliquer dans l'instant, gérer l'instant où ça coince, de l'autre avoir le droit de la prendre. Jean-Luc douin


François BEGAUDEAU :






*******************************
****************
***



L’AGRICULTURE EN QUESTIONS
Jeudi 17 Mars à 18h30
En partenariat avec les AMAP, A tout Bio, et Le Ravi (revue satirique)
Avec le soutien du Café Citoyen de Provence
Animé par
Michel Gairaud du "Ravi"
En présence des AMAP
et de
Georges Gomis, agriculteur militant

Débat suivi d’un buffet et de la projection de :

Le Temps des Grâces



Dominique Marchais
France, 2010, 2h00

Une enquête documentaire sur le monde agricole français aujourd'hui, à travers de nombreux récits : agriculteurs, chercheurs, fonctionnaires, écrivains... Un monde qui parvient à résister aux bouleversements qui le frappent - économiques, scientifiques, sociaux - et qui, bon gré mal gré, continue d'entretenir les liens entre générations. Un monde au centre d'interrogations majeures sur l'avenir.

Le Temps des grâces dépasse le démontage savant des rouages industriels, se porte au-delà de cette vue synoptique sur les choses pour former une puissante dialectique. Vous y entrez par un petit bout : la crise des petites exploitations agricoles en France. De là, une vaste et passionnante opération de dépliage se produit, qui embrasse dans un même mouvement l'histoire, la géopolitique, la science, l'urbanisme, questionnant de manière neuve, à la fois globale et extrêmement précise, le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui.
Jean-Sébastien Chauvin Cahiers du Cinéma.



S’il y a un film de l’année 2010 à voir et à revoir, c’est bien Le Temps des grâces, premier long métrage de Dominique Marchais qui a modifié durablement notre regard sur les paysages, dont il interroge en profondeur la dimension historique, politique, esthétique et affective.
Cette enquête sur l’agriculture élabore un cheminement de la pensée dense et passionnant auquel le cinéma ne nous invite que trop rarement à participer.

Sur le papier, le programme peut sembler chargé, pourtant on ne voit pas le temps passer tant l’accumulation et la diversité des propos recueillis procèdent d’un mouvement clair, intelligent et stimulant.
Le film met en perspective différentes couches d’un vaste problème, les fait dialoguer et met en relief non seulement le lien évident qui les unit mais aussi la nécessité de cette mise en relation.



Il est donc tout autant question des différentes pratiques agricoles que de leur évolution, des transformations parfois désastreuses et irrémédiables du paysage qui en découlent, du lien entre l’appauvrissement des sols, le poids des lobbies, l’économie et le temps.
Marchais se met entièrement au service de son sujet, sans tomber dans les travers des documentaires coup de poing dans lesquels les auteurs donnent souvent l’impression de détenir une vérité dont ils cherchent à fabriquer les preuves. Pas de coquetteries formalistes non plus sur le dos du sujet.



Quand le temps des grâces advient, dans des plans de bocages traversés par un calme infini, la mélancolie est authentique et nullement décorative. S’impose alors à la pensée une référence, un horizon vibrant et poétique : un temps hors du temps, celui des origines, avec lequel le monde en marche ferait bien de composer.

Dans cette vidéo-entretien, le réalisateur Dominique Marchais commente un plan de son nouveau film: Le Temps des grâces.





************************


PASSEUR DE MEMOIRE
En partenariat avec la Médiathèque Louis Aragon
Vendredi 25 Mars à 20h30

Rencontre avec

Maurice RAJSFUS
et
Frédéric GOLDBRONN


L’AN PROCHAIN LA REVOLUTION
Un film de Frédéric Goldbronn
L'an prochain la révolution, c'est le cri d'espérance des prolétaires du Yiddishland de la première moitié du 20ème siècle, un rêve qui s'achève pour les parents de Maurice Rajsfus dans le cauchemar des camps d'extermination. Cet espoir, Maurice Rajsfus n'a eu de cesse de le faire vivre, tant au travers de ses engagements militants contre le fascisme, le colonialisme, le racisme et la répression policière, que dans la cinquantaine d'ouvrages qu'il a publiés.

Frédéric Goldbronn accompagne Maurice Rajsfus sur les traces de cette mémoire.
Le film entrecroise l'histoire personnelle de l'écrivain et celle du cinéaste, deux enfants d'Aubervilliers nés à trente ans d'intervalle, mais là où l'aîné souffre d'un excès de réminiscences, le "petit" se trouve confronté au blanc de l'absence, des non-dits et des traces effacées.

Fils de parents juifs polonais arrivés en France au début des années 1920, il est arrêté, en 1942 avec ses parents, lors de la rafle du Vélodrome d'Hiver par un policier « un temps voisin de palier » Lorsque, en 1988, Rajsfus tentera de l'approcher (« pour comprendre »), le retraité l'éconduira d'un brutal: « Ça ne m'intéresse pas ! » Pour Maurice Rajsfus le lien entre passé et présent est constant, notamment dans la surveillance de la police : Ils ont volé des années de vie à mes parents. Tous ont participé aux rafles quand ils étaient requis. Pratiquement pas un seul n’a démissionné...

Historien de la répression, acteur des luttes de son temps, Maurice Rajsfus a traversé les dernières décennies sans jamais songer à déposer les armes.
Il est auteur d'une trentaine de livres dans lesquels il a abordé les thèmes de la Shoah en France, de la police et des atteintes aux libertés. Il est cofondateur de l'Observatoire des Libertés Publiques.


Site de l'Observatoire
des Libertés Publiques:




*************************
*************



UN BATEAU POUR GAZA

SAMIR ABDALLAH
entre Révoltes et Répressions


Samedi 26 Mars 18h30
Films, Débat, Buffet

En partenariat avec le Collectif 13
« Un bateau français pour Gaza »

et

la Ville de Martigues.
En présence de

Samir ABDALLAH
et
des organisateurs du
Collectif Départemental et National.


Samir ABDALLAH de retour d’Egypte présentera son projet et dernières images de :
AU CAIRE DE LA REVOLUTION tournées au Caire durant les évènements de février 2011.

La deuxième partie de soirée sera consacrée à
la sortie du film GAZA-STROPHE




GAZA-STROPHE, PALESTINE
Un film de Samir Abdallah & Khéridine Mabrouk
La Palestine ressemble de plus en plus à une métaphore au moment où Samir Abdallah et Khéridine Mabrouk pénètrent dans gaza, le 20 Janvier 2009. au lendemain de la dernière guerre israélienne contre gaza, ils y découvrent l’étendue de la « gaza-strophe » aux côtés de leurs amis, délégués palestiniens des droits de l'homme. Les récits de dizaines de témoins font prendre la mesure du cauchemar palestinien. mais au-delà de leurs souffrances, les gazaoui « portent toujours le fardeau de l’espoir » qu’ils font vivre à travers poèmes, chants et nokta (blagues ou histoires à raconter)…
Gaza-Strophe a été primé aux 15ème Festival international du documentaire et du reportage méditerranéen à Marseille : Grand prix France tv – Enjeux méditerranéens.
21e Festival international du film d’histoire de Pessac 2010 : Grand prix du jury catégorie documentaire et Prix du jury des jeunes journalistes.
Medimed 2010 Barcelone : Prix Ahmed Attia pour le dialogue des cultures

Cette soirée est placée sous le signe de la solidarité avec les « Gazaouis ». Elle vise à mieux faire connaître leur situation, à briser le mur du silence et à participer activement à l’affrètement d’un bateau Français participant à la flottille internationale qui se rendra en Mai 2011 à Gaza.


Site du Film:


Site"un bateau français pour Gaza"



*******************
*****
*

PAGE BLANCHE / ECRAN NOIR
Nouvelle Etreintes Photographiques

Vendredi 1er avril 2011 à 19h


Présentation : Olivier Domerg
Soirée organisée par
Autres et Pareils

le Cinéma Jean Renoir
en partenariat avec la librairie l’Alinéa.

Projection photographiques et rencontre avec

le photographe

Denis BERNARD
et
le philosophe et poète
Pierre PARLANT.

Revisitant trente ans de création et de recherche, Page blanche / écran noir revient sur une démarche artistique foisonnante et passionnante. Au menu de cette soirée, projection et rencontre nous précipitent au cœur d’une pratique et d’une réflexion des plus jubilatoires et affranchies qui soient !



Se plaçant résolument sur le terrain de l’écart et du corps, c’est-à-dire d’une expérience quasi physique et littérale de la photographie, DENIS BERNARD reconsidère l’ensemble de ce qui la fonde et l’oriente. Standards, normalisations, dispositifs et dispositions, en s’imposant, ont figé les choses. L’aventure, dès lors, consiste à regarder, ressentir ou penser différemment le « fait technique ». Il s’agit de photographier autrement. De « voir encore, dedans et au-delà ». De privilégier les « brouillons acharnés » d’une « nouvelle étreinte ».
Avant tout photographe et artiste, Denis Bernard est aussi professeur, chercheur et historien de la photographie. Il a enseigné la photographie à l'École Estienne (de 1996 à 2009) et à Paris III, Sorbonne nouvelle. Il a réalisé l’iconographie de nombreux livres et catalogues d’exposition et a été photographe au Musée Rodin.



20H15 BUFFET suivi de :

LA FEMME DES SABLES
de Hiroshi TESHIGAHARA (1964, Japon, version longue inédite). Avec Eiji OKADA, Kyoko KISHIDA. Prix Spécial du Jury au Festival de Cannes, 1964.



Dans La Femme des sables, récit tout à la fois fantastique et naturaliste, un instituteur traverse une région désertique pour s’adonner à sa passion : l’entomologie. Suivant la logique d’inversion propre au fantastique, le chasseur se retrouve pris au piège. Des villageois l’emprisonnent au fond d’une carrière de sable en compagnie d’une jeune veuve. Là, pour gagner de quoi subsister, il devra, sans fin, déblayer le sable qui s’écoule dans la caverne. Bien qu’une intimité se crée avec la jeune femme, il tentera plusieurs fois, sans succès, de s’évader. Le monde, pour lui, va désormais trouver son origine et sa fin dans le petit territoire ensablé de sa prison à ciel ouvert.





La Femme des sables est une adaptation du livre de Kôbô Abe. Le film est devenu pour beaucoup de cinéastes un modèle cinématographique où le silence et le jeu des corps font passer magistralement l’émotion. Peu de dialogues pour un huis-clos dérangeant, deux acteurs uniques, un récit insolite, absurde, terrifiant et une mise en scène d’une troublante modernité.


Site de AUTRES et PAREILS:




***********************



ECOUTER VOIR
ou
L’ECRAN MUSICAL




Lecture, Concert, Film


Vendredi 8 Avril 18h30

En présence de :
Bernard FAUCONNIER
et

Emmanuel CULCASI


(Tarif Unique (buffet compris) : 12 euros)


LECTURE :
BEETHOVEN par
Bernard FAUCONNIER




Bernard Fauconnier est professeur de littérature, chroniqueur au Magazine Littéraire. Il est l’auteur de plusieurs romans et essais dont : L’être et le géant, L’Incendie de la Sainte-Victoire, Kaïros et Beethoven. Il vit en Provence,dans la région d’Aix.
Professeur de littérature et chroniqueur au Magasine littéraire, il a déjà publié plusieurs romans et une biographie de Cézanne L’être et le géant, L’Incendie de la Sainte-Victoire, Kaïros et Beethoven. On retrouve dans ce livre la plume acérée et le non-conformisme bien connus de ses lecteurs.

CONCERT :
BEETHOVEN par
Emmanuel CULCASI

Emmanuel Culcasi interprètera différents mouvement ainsi qu’une sonate dans son intégralité.



Né en septembre 1993. Emmanuel Culcasi commence le piano à 7 ans à l’Ecole de Musique de Martigues dans la classe d’Alise Diaz. Il obtient son DEM d’orgue ainsi que son diplôme de perfectionnement en piano en 2010 à l’ENM d’Aix-en-Provence. Il a été plusieurs fois premier nommé à des concours de piano nationaux (Claude Kahn, Steinway..) et obtenu trois bourses d’étude, trois fois lauréat (3ième prix) de concours internationaux. Il a participé à de nombreuses manisfestations (nuits pianistiques d’Aix-en-Provence, Concert-Hommage à Robert Coinel au théatre des Salins à Martigues…).

FILM
:
PIANOMANIA
Un film de Robert Cibis et Lilian Franck Avec : Stefan Knüpfer, Alfred Brendel, Lang Lang…



Un voyage plein d’humour à travers le monde secret du son et qui accompagne Stefan Knüpfer dans son travail extraordinaire avec les plus grands pianistes du monde. Pour sélectionner l’instrument qui correspond à la vision du virtuose, l’accorder selon son désir et l’accompagner jusqu’à ce qu’il monte sur scène, Stefan Knüpfer a développé des nerfs en acier, une passion sans limite et surtout la capacité de transposer des mots en sons.
Que seraient les grands pianistes sans l'instrument qui leur permet de traduire leur perception profonde de Bach ou de Mozart ? Au commencement de la musique est le son, et le son, au Konzerthall de Vienne, c'est l'affaire de Stefan Küpfner. Chef technicien et accordeur de Steinway and Sons, C’est avec une passion inventive, d'une incroyable précision qu’il règle cordes et marteaux, fabrique des sonorités sur mesure. C'est la rencontre de l'âme et de la technique. Une histoire d'amour pleine de risques, de tensions, de péripéties haletantes et drôles, jusqu'à l'accord parfait.



Le titre et le sous-titre qui lui est accolé - un film sur l’amour, la perfection et une note de folie… - évoquent immanquablement les années 70 de Ken Russell. Mais Pianomania, signé Robert Cibis et Lilian Franck, n’a aucun rapport avec le flamboyant et cinglé Lisztomania, qui vit Roger Daltrey, chanteur des Who, incarner Franz Liszt. Il s’agit en fait d’un documentaire pour le grand écran, sur un accordeur de piano.



A quoi bon aller voir ce film ? En raison de son sujet et de son personnage principal : Stefan Knüpfer. Ce technicien Steinway n’est pas n’importe quel accordeur, c’est un magicien - un «névrosé», dit-il de lui-même - officiant au Konzerthaus de Vienne, où se produisent et enregistrent des pianistes majeurs qui ne jurent que par lui. Pianomania aligne ainsi quelques vedettes - la légende Alfred Brendel ou la superstar mondiale du clavier Lang Lang - pour de courtes apparitions, son intrigue principale restant l’enregistrement de l’Art de la fugue, de Bach par Pierre-Laurent Aimard.


Au début du film, le pianiste français annonce à l’accordeur son arrivée dans un an, et l’on voit Knüpfer commencer à flipper : «M. Aimard parle de "moments temporels du son"... Il veut faire des disques pour l’éternité !» L’exigeant musicien le prévient également qu’il faudra trouver quatre types de sons différents pour les diverses pièces du cycle de Bach : un son proche du clavecin, un autre du clavicorde, un troisième évoquant l’orgue et un dernier suggérant la musique de chambre. Les éléments sont en place pour un scénario d’odyssée classique avec le comptant d’épreuves et rebondissements requis, jusqu’au triomphe final du héros. Pendant des mois, Knüpfer se prépare en allant étudier les qualités acoustiques du clavicorde dont joue un confrère ou en essayant des réflecteurs de son sur le piano. Parmi les intrigues parallèles, celle de l’achat à Hambourg d’un piano Steinway, pour le Konzerthaus, n’est pas anodine : le nouvel instrument choisi par Knüpfer doit remplacer le numéro 109 dont le théâtre viennois vient de se séparer et qui était le favori d’Aimard, ce qui rajoute une tension supplémentaire…

Ingéniosité. Autant dire que pour un musicien voir pour la première fois Aimard en studio, tandis que Knüpfer visse, lime, rivalise d’ingéniosité technique pour modifier la courbe du son, sa forme, sa couleur, est forcément intéressant. On imagine donc que pour tous ceux qui n’ont jamais assisté à l’enregistrement d’un disque ou qui n’écoutent que de la pop music sur leur baladeur, Pianomania puisse être carrément fascinant. Le seul problème, c’est qu’ils n’auront jamais l’idée d’aller voir ce film, et qu’aucun article ne les en convaincra.

SITE du FILM :



*********************

93, LA BELLE REBELLE
Carte Blanche à Jean-Pierre Thorn
Jeudi 14 Avril à 18h30

En présence de
Jean-Pierre THORN




Cinéaste et militant, Jean-Pierre Thorn tourne son premier court-métrage en 1965 et son premier long-métrage en 1968 à l’usine occupée de Renault-Flins dans le cadre des productions des “Etats Généraux du Cinéma français”. En 1969, il abandonne le cinéma pour s’embaucher comme ouvrier O.S. à l’usine métallurgique Alsthom de St-Ouen. En 1980, il réalise Le dos au mur (témoignage de l’intérieur sur son expérience ouvrière). En 1989, sa première fiction Je t'ai dans la peau (1989) raconte le destin étonnant d’une femme, religieuse puis dirigeante syndicale, se suicidant au lendemain de la « victoire » de la gauche de 1981. Depuis 1995, il collabore avec le mouvement hip hop et réalise 3 films, devenus emblématiques de cette culture : Génération Hip Hop, Faire kifer les anges et On n'est pas des marques de vélo (2003).

Il nous présente ce soir un film de son choix
et sa dernière réalisation :



« L’habitat du pauvre est volatile, l’habitat du riche demeure. » L’accordéoniste et poète Marc Perrone, en voiture, raconte le bidonville d’Aubervilliers, la cité des 4 000, le canal : « On a l’impression, dans ce coin, que rien ne peut faire patrimoine. » Ce que rappelle le documentaire 93, la belle rebelle, c’est que justement, « dans ce coin », il en existe bien un, de patrimoine. À travers le prisme de la Seine-Saint-Denis, le documentaire présente, chronologiquement, l’évolution des genres musicaux, du rock au punk, du rap au slam, à travers une poignée d’artistes qui y ont grandi. Et qui, à leur tour, nous parlent de leur rapport au lieu.



Le documentaire, réalisé par Jean-Pierre Thorn (Génération Hip Hop, Faire kifer les anges, On n’est pas des marques de vélo), fait débuter cette histoire dans les années 60, au temps du rock et des blousons noirs, époque où les tours commencent à pousser au milieu des champs. Pour incarner la période, Daniel Baudon, ouvrier chaudronnier à Pantin et batteur dans un groupe de rock. Puis vient Marc Perrone, dont on boit les paroles : « Cette banlieue, elle n’est pas maudite, elle est malléable. Transformable à merci. C’est construit, démoli, construit, démoli… Un lieu de passage, sans arrêt remodelé. » On retrouve ensuite Loran des Bérurier Noir, sur un quai de RER. « Y avait des espaces, des terrains, y avait des endroits où y avait de l’herbe, on pouvait courir. Là, maintenant, tout ça c’est terminé. On a bétonné tout. Je pense que c’est une grosse erreur, parce qu’on a bétonné la tête des gens en même temps. » Puis le DJ Dee Nasty, évidemment NTM, et D’ de Kabal, de Bobigny. « Ici, les gens sont assez proches les uns des autres : les murs sont pas très épais. » En parallèle, le docu montre les évacuations de squats, la crise du secteur industriel et le chômage de masse dans le département, la mort de Malik Oussekine, « le bruit et l’odeur » de Chirac, les « sauvageons » de Chevènement, le « nettoyage au Kärcher » de Sarkozy.



93, la belle rebelle est une visite sensorielle dans l’espace et le temps, une succession d’images et de sons qui transmettent l’énergie vorace qui anime ces artistes. Insoumis, politisés, fiers, avec leur refus des codes et leur envie de gueuler : le réalisateur établit une parenté entre tous, une filiation. La culture de la Seine-Saint-Denis en héritage.






Buffet en milieu de soirée Entrée 5 euros (adhérents :4 ) + 3 euros participation Buffet




********************
***********
***



Black Swan
Darren Aronofsky



USA, 2010, 1h43
Avec : Nathalie Portman, Mila Kunis, Vincent Cassel
Black Swan est un film qui fait dans l’excès, se pliant aux règles esthétiques de l’art vivant où se déroule son intrigue : l’opéra, la danse, arts stylisés par excellence. Tout est symbole ici, et donc lourdeur visuelle apparente pour l’amateur de cinéma.



La fascination qu’exerce le film sur son spectateur et sa réussite résident dans ce paradoxe : l’adresse de saltimbanque d’Aronofsky à jongler avec de lourds symboles, avec des personnages archétypiques fortement connotés comme s’ils étaient légers comme une plume, et sa capacité à les agencer avec une étrange finesse tout en contrastes.


Pour aboutir à quoi ? A du spectacle, fort, émouvant, qui fait battre le cœur à toute vitesse. A un conte aussi, donc un récit plein de symboles, qui décrit une initiation, un passage. D’abord entre l’enfance et l’âge adulte chez une femme (la perte de la virginité), mais aussi celui entre l’humain et l’artiste. Enfin, Black Swan est aussi un grand film d’humour noir, un récit sadien qui se repaît des infortunes de la jeune fille qui se croyait gentille, pure et innocente.



Mais si Aronofsky, sans la maladresse ou l’hypocrisie d’un Michael Haneke, nous renvoie sans cesse à notre propre cruauté, à notre plaisir inconscient de spectateur à voir des personnages de fiction souffrir tourments et avanies, jamais il ne paraît s’exclure de ce plaisir, sadisant ses personnages (surtout féminins) avec une joie et un sens du gag sanguinolent proprement hallucinants. JB Morain




***

Aucun commentaire: